S’il a fait ses premières armes en tant que céramiste dans les années 1950, il a rapidement transposé son vocabulaire abstrait et coloré sur la toile. Et continue de créer, à 95 ans.
L’art de Manuel Cargaleiro est une fête. La couleur explose sur la toile, rayonne sur les carreaux de céramique, imprègne la rétine… L’œuvre de cet artiste portugais met tout simplement en joie. À l’image du personnage lui-même qui, à 95 printemps fraîchement célébrés le 16 mars, a toujours l’œil aussi rieur, prompt à se remémorer avec enthousiasme son parcours émaillé d’anecdotes qui se confondent avec l’histoire de l’art du XX e siècle, traduisent le rôle clé de la couleur, illustrent sa bienveillance et ses amitiés. La commissaire d'exposition et critique d'art Claudine Boni, qui l'a rencontré dès 1969, le décrit comme quelqu’un de très généreux, fidèle à son pays et à ses amis, solidaire avec les jeunes confrères : «Dès que des collectionneurs portugais venaient à Paris, ils demandaient des conseils à Manuel pour savoir quels artistes acheter, et lui les emmenait dans les galeries. Il a toujours fait passer les autres artistes avant lui.»
Manuel Cargaleiro (né en 1927), Paysage aux carreaux blancs , 2000, huile sur toile, 73,3 x 60 cm. Crédit photo Helene Bailly Gallery, Paris
Consécration parisienne Lorsqu’il…
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