Après d’importants travaux de restauration, notamment sur sa façade en miroir, l’œuvre imaginée par Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle brille à nouveau de mille feux. Redécouverte d’un géant au cœur de la forêt de Milly.
Le Cyclop est un colosse qui sait se faire discret. Malgré ses plus de 22 mètres, l’œuvre ne dépasse pas la cime des arbres et ne se rencontre pour ainsi dire que nez à nez. En choisissant le lieu-dit du Bois des Pauvres en 1969, Jean Tinguely (1925-1991) et Niki de Saint Phalle (1930-2002) tenaient à une inscription en pleine nature. C’est autour et avec des chênes déjà centenaires que le premier dépose ainsi la lourde structure de métal qui servira de fondations. Quant à la seconde, c’est dans le but de fondre cette énorme carcasse dans le paysage – et après avoir achevé son sculptural jardin des Tarots en Toscane – qu’elle a l’idée de recouvrir de miroirs la face qui donnera son identité, son nom, à cette sculpture pénétrable, visitable et véritable musée. On ne peut la découvrir qu’en allant dans la forêt et si cette marche participe au succès du site, en fait un véritable pèlerinage, sa localisation est aussi sa fragilité, comme l’explique François Taillade, directeur de l’association Le Cyclop, chargée de veiller sur l’œuvre et de l’ouvrir au public. Si à la belle saison, la fréquentation, stable, tourne autour de vingt mille visiteurs annuels, le Cyclop doit aussi composer à l’année avec la faune locale…
com.dsi.gazette.Article : 36019
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