Vente le
29 janvier 2021 - 14:00 (CET) -
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La découverte de René Millet vient détrôner le Portrait de l’artiste en chasseur d’Alexandre-François Desportes, considéré jusqu’à présent comme le premier portrait de chasseur de l’histoire de la peinture française
Jean Daret (1614-1668) et Nicasius Bernaerts (1620-1678), Portrait de chasseur assis en compagnie de ses chiens, toile signée et datée 1661, 131 x 179,5 cm. Estimation : 60 000/80 000 €
Jean Daret (1614-1668) et Nicasius Bernaerts (1620-1678), Portrait de chasseur assis en compagnie de ses chiens, toile signée et datée 1661, 131 x 179,5 cm. Estimation : 60 000/80 000 €
Daret. Inue. tor . et. Pinxit / Parisys 1661. / Nicasius fecit / Annimallia» : une signature ou plutôt un bouleversement ! La bonhomie qui se dégage du modèle, nonchalamment assis, ou l’attention qu’il porte à ses chiens, les caressant affectueusement, n’auraient rien d’étonnant dans le contexte hollandais du XVII e siècle – on songe volontiers au petit Autoportrait en chasseur d’Arie de Vois, du Mauritshuis, exactement contemporain. Mais ici les jeux de mots entre «jagen» (chasser) et «vogelen» (attraper des oiseaux) ne recouvrent aucune dimension galante ! Tant par son format particulièrement imposant, son propos et surtout son «faire», l’œuvre est éminemment française et montre l’inflexion de deux Flamands, au sommet de leur art, bien décidés à marquer les esprits français. L’«inventor» Jean Daret et Nicasius Bernaerts – qui aurait été seulement chargé de l’exécution des «Annimallia» (et quels animaux !) – peignirent en effet à Paris un portrait de chasseur trente-sept ans avant le morceau de réception de Desportes à l’Académie royale de peinture et de sculpture, et des décennies avant les portraits de chasseurs…
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